Le cocotier est considéré, dans les régions où il pousse comme un arbre de vie. En Indonésie, on dit même que la noix de coco aurait autant d’usages que de jours dans l’année. En Europe, notre vision est bien différente. La simple énonciation du mot cocotier emmène notre esprit sur une plage de rêve à l’autre bout du monde. Depuis son apparition, les populations locales ont réussi à survivre, grâce à lui, dans des conditions parfois hostiles. Aujourd’hui, la noix de coco intéresse l’industrie alimentaire pour ses nombreuses qualités.
Le premier cocotier
Personne n’en est certain, mais le cocotier serait originaire d’Asie du Sud-Est, avec une incertitude sur la Malaisie. La première des choses à savoir sur le cocotier est qu’il ne s’agit pas d’un arbre, mais d’une plante de la grande famille des palmiers. Sa taille maximale est d’environ 30 mètres et il produit jusqu’à 80 noix de 1,5kg chaque année. La plante s’est très rapidement répandue avec l’aide des océans. Les cocotiers poussant exclusivement en bord de mer, leurs fruits sont facilement emportés par les marées. La noix de coco est d’ailleurs taillée pour le voyage. Un fruit peut flotter durant de longues périodes en conservant son pouvoir germinatif. Elle prendra racine dans le sol sablonneux d’une plage pour perpétuer l’espèce, jusqu’à un âge maximal avoisinant les 200 ans.
Le matériau cocotier
Le cocotier est cultivé dans de nombreux pays où le climat s’y prête. On trouve les plus grandes concentrations de cocoteraies en Asie, dans les Caraïbes et au Mexique. Mais le fruit n’est pas la seule ressource offerte par ces cultures. Tout peut être utilisé dans cette plante:
- Le bois est utilisé sur place dans la construction, pour les charpentes et la structure des habitations
- Les feuilles ou palmes peuvent mesurer jusqu’à 6 mètres. Tressées, elles serviront de couverture ou de murs pour les maisons, ainsi qu’à la fabrication d’ustensiles de la vie de tous les jours: paniers, chapeaux. La tige centrale ou niau, séchée est très robuste. On s’en sert pour fabriquer de balais, des objets de décoration ou des manches d’outils
- La fibre des noix sert à la conception de paillassons, de brosses et de cordes. Récemment, l’industrie du bâtiment s’y est intéressée pour fournir un isolant aux propriétés acoustiques et thermiques. Ce matériau est imputrescible, hydrophobe et ne craint ni les insectes ni les champignons
- La sève est récoltée et se boit fraiche. Fermentée, on obtient du vin de palme qui est un alcool dans certains pays tropicaux et dans le Maghreb. Un sucre non raffiné est obtenu en Inde, par sa déshydratation: le jaggery ou gur
Dans la coco, tout est bon
Une fois dépouillée de son enveloppe fibreuse, la noix de coco promet encore de multiples possibilités:
- Lorsque la noix est verte, et donc immature, elle renferme environ ½ litre d’eau de coco. Cette eau est appelée à se transformer en chair lors du murissement. Cette boisson est désaltérante et riche en minéraux et en vitamines, et faible en sucre ou en gras. Ce breuvage est d’ailleurs à la mode depuis 2013 et il est possible de s’en procurer dans de nombreuses grandes surfaces
- La pulpe peut être croquée, râpée et donne une touche d’exotisme à de nombreuses recettes. On peut en extraire du lait, de la crème ou de l’huile de coco. L’huile de coco aurait de nombreuses qualités et peut remplacer de nombreuses graisses alimentaires auxquelles nous sommes plus habitués. Elle est aussi une bonne alternative à l’huile de palme dans l’industrie alimentaire car elle a des propriétés équivalentes, sans les dangers pour la santé
- La coque vide de la noix de coco, elle aussi est utilisée. Certains en font des objets usuels, d’autres des souvenirs pour les touristes. Mais, il est aussi possible d’en tirer un charbon dit écologique (pas d’arbre sacrifié). Une partie part à l’export et seront remplies de glace à destination des restaurants. Un faible pourcentage de ces coques sert aux artisans pour confectionner des bijoux.
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