Si vous travaillez dans le secteur médical, dans la recherche physique ou chimique, ou êtes en contact avec des substances potentiellement dangereuses, vous avez sans doute dû croiser les expressions de salle blanche, salle propre et peut-être même de salle grise. Mais savez-vous bien ce à quoi elles renvoient et quelles sont les différences ?
A quoi ça sert ?
La salle blanche appartient aux secteurs relatifs à la recherche scientifique et plus particulièrement à la recherche physique. Elle est utilisée dans tout ce qui a un rapport à des domaines susceptibles d’être sensibles aux différentes contaminations environnementales : qu’il s’agisse de la biologie, de l’agroalimentaire, des biotechnologies, mais aussi et surtout dans ce qui concerne la construction d’engins spatiaux, la construction d’optique ou la préparation des produits pharmaceutiques stériles.
Tous ces domaines sont en contact permanent avec des objets dont la taille varie entre le nanomètre ou le micromètre. Ainsi, certaines particules présentes dans l’air non purifié peuvent entre en contact avec ces différents objets et s’y fixer, ruinant ainsi les efforts fournis. Aussi, certaines substances rencontrées notamment dans la recherche biologique, les expériences chimiques ou bactériologiques, peuvent présenter un certain danger et il faut donc qu’elles soient protégées de toute interférence avec l’air non purifié.
Salle blanche, salle propre
Puisque les matériaux ou substances concernés peuvent être très sensibles aux variations de pression, de chaleur, à la lumière, au gaz ou aux matières présentes dans l’air non purifié, il faut que le personnel puisse conserver une maîtrise totale de tous ces facteurs.
Ainsi, une salle blanche a pour fonction de permettre de filtrer l’air entrant selon différents facteurs et niveaux de taille : de la poussière à des cellules microscopiques, rien ne doit échapper aux filtres mis en place. L’air présent dans la salle est filtré du bas vers le haut plusieurs dizaines de fois par heure, et un tiers d’air est rajouté à chaque heure afin d’éviter la concentration du dioxyde de carbone rejeté par le personnel.
Le fait de parler de salle propre est dû à la nouvelle norme NF EN ISO 14644 mais cela n’est qu’une manière de désigner la même chose. Une salle propre est une salle blanche conforme à cette nouvelle réglementation.
Les salles blanches sont ainsi répertoriées selon différents niveaux : ISO 1, ISO 2, ISO 3… et ce jusqu’à 9, selon le nombre de particules présentes et leur taille. Plus le niveau est bas – 1, 2, 3, plus la concentration en particules est faible. Un compteur de particules est utilisé pour déterminer la concentration de particules présentes dans la salle et en établir la classification.
Les salles grises
Cependant, il faut bien pouvoir avoir accès au matériel en dehors des salles blanches afin de pouvoir le nettoyer ou d’assurer les différentes opérations de maintenance. De telles opérations – qui impliquent souvent l’utilisation d’un matériel extérieur aux salles blanches, risquent de contaminer l’air et de salir ces espaces alors même que la conservation du niveau de pureté de l’air y est primordiale.
C’est dans ce cadre qu’interviennent les salles grises qui servent d’espace de stockage et de maintenance afin d’assurer la protection et de maintenir la propreté requise aux salles propres. Les salles grises n’ont donc pas les mêmes niveaux de propreté que les salles propres ce qui s’explique aisément par leur utilisation qui n’implique pas les mêmes enjeux. Ces salles ne servent qu’à la préparation du matériel.
La propreté d’une salle propre nécessite, en revanche, du matériel spécialisé. Par exemple, la salle blanche Conformat peut être nettoyée via des produits spécialisés qui assurent la propreté de l’espace sans risquer d’y introduire des particules potentiellement néfastes.
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